Breathe, Breathe!
Le spectacle chorégraphique associé à un projet pédagogique d'ampleur pour 45 danseurs
Création le 30 novembre 2021, lors du
Festival de Danse de Cannes à
Anthéa (Antibes)
Coproduction Anthéa et Festival de Danse de Cannes – Côte d’Azur
Pièce chorégraphique pour 45 danseurs
Chorégraphie : Eugénie Andrin
Co-auteure et assistante à la mise en scène : Vanessa d’Ayral de Sérignac
Scénographie et conception lumière : Laurent Castaingt
Création musicale : Clément Althaus
Interprètes : Sami Loviat-Tapie, Marie-Pierre Genovese, Marius Fanaca, Jeanne Chossat, Maurin Bretagne et la participation des élèves de l’option art-danse du Lycée G. Apollinaire de Nice et du Lycée Audiberti d’Antibes
1h
Tout public
Photo : Eric Clément-Demange
Reportage réalisé par France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur
Le mot de Brigitte Lefèvre, Directrice du Festival de Danse de Cannes : Danseuse, chorégraphe, Eugénie Andrin est attirée par la danse classique comme par les comédies musicales, la danse contemporaine. Elle crée des pièces mettant souvent les femmes en valeur. Elle possède une belle humanité, qui transparaît énormément dans tous ses projets pédagogiques. C’est à nouveau le cas avec cette création pour le festival, qui réunit 45 danseurs dont des élèves option danse de la région.
La Cie Eugénie Andrin est une compagnie chorégraphique subventionnée pour ce projet par la Direction Régionale des Affaires Culturelles Provence-Alpes-Côtes d'Azur dans le cadre du dispositif Rouvrir le monde été culturel 2021, la Région Sud-Provence Alpes Côte d'Azur, Arsud, la Ville d'Antibes.
Il y a 500 ans, plusieurs centaines de Strasbourgeois sont touchés par une épidémie de danse incontrôlable. Eugénie Andrin transpose cette histoire dans le contexte de notre pandémie pour inventer une danse gigantesque avec 45 participants.
Le 14 juillet 1518, une femme se trémousse frénétiquement pendant des jours sans explication. Peu à peu, des dizaines d’hommes et de femmes la rejoignent, ils dansent dans les rues étroites de Strasbourg sans pouvoir s’arrêter. Les autorités s’inquiètent. Les proches se disent impuissants. Pour endiguer cette épidémie, la ville décide de regrouper et de cacher les danseurs dans un lieu fermé. Après six semaines de fièvre dansante, le phénomène s’essouffle, les danseurs rentrent chez eux. Eugénie Andrin et Vanessa d’Ayral de Sérignac s’inspirent de ce fait réel pour imaginer que la pandémie actuelle et le stress lié à ce climat anxiogène pourraient provoquer à nouveau un tel phénomène. Cette « rave party » primitive prendrait alors des allures de grand bal populaire, et cette folie dansante résonnerait comme un exutoire pour se décharger de cette situation oppressante. Eugénie Andrin décide alors d’associer à ce projet sa démarche pédagogique menée auprès du Lycée Apollinaire de Nice avec les vingt élèves de l’option art-danse. La conscience de leur corps, leur mouvement « instinctif » et leur intention toujours juste, font leur force. Ils sont donc les interprètes idéaux pour incarner ces gens pris de folie, devenus danseurs par la force des choses. S’y ajoutent vingt autres élèves du Lycée Audiberti d’Antibes, ainsi que cinq danseurs professionnels chargés de mener (et transmettre) cette folle farandole !